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01.La haine
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Le cauchemar ressurgit dans la lâcheté du bon vieux votard citoyen.
Le brouillard de leurs mémoires nous ramène à un avenir bien noir.
La haine, toujours la haine, la peur de l’autre
Ils réclament le retour du bruit des bottes.
Bien installés dans leurs pantoufles courageusement cachés derrière leur bulletin de vote.
Mais la haine qu’on ne pensait plus jamais revoir,
Est ressortie des poubelles de l’histoire.
Mais la haine qu’on n’avait jamais cessé de combattre
Ressurgit telle la gangrène, alors soit tu coupes ou soit tu crèves
La haine s’est faite belle pour se jouer de la misère de la colère.
Mais sous le maquillage l’odeur reste la même: ça sent toujours la merde.
Crachant avec mépris sur ce qui nous reste d’humanité.
Diviser pour mieux régner, la peste brune est à éradiquer !
Mais la haine qu’on ne pensait plus jamais revoir,
Est ressortie des poubelles de l’histoire.
Mais la haine qu’on n’avait jamais cessé de combattre
Ressurgit telle la gangrène, alors soit tu coupes ou soit tu crèves
Peu importe nos couleurs, peu importe d’où l’on vient, nous maudissons toutes les frontières car notre patrie c’est la terre.
Peu importe nos couleurs, peu importe d’où l’on vient, ne te trompe pas d’ennemi car nous sommes le genre humain.
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02.On ira pas au paradis
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Oh non ! On n'ira pas au paradis
Et alors ? On n'a jamais cru à ces conneries
Des promesses, des dires de culs bénis qui voudraient nous voir dans leurs troupeaux blêmis
On n’a pas le temps de s’agenouiller et de prier
On n'a pas le temps de croire, on a tellement de chose à savoir
Vous qui ne nous bernez que par l’ignorance, c’est avec arrogance que l’on vomit sur vos croyances
Car nous, tu vois, on a tellement faim de la vie que c’est avec mépris que l’on combat toutes vos conneries
Et si ce n’est pas assez alors nous danserons sur la tombe de vos dieux maudits
Oh non ! On n'ira pas au paradis
Pas la peine d’être déçu, merci de rien nous sommes en vie
Tu vois notre paradis c’est ici qu’on se le construit,
Loin de toutes vos prières et de vos dieux de misère
Car nous, tu vois, on a tellement faim de la vie que c’est avec mépris que l’on combat toutes vos conneries
Et si ce n’est pas assez alors nous danserons sur la tombe de vos dieux détruits
Alors nous chanterons pour qu’on nous entende jusqu’à l’autre bout du monde
Alors nous danserons jusqu’à ce que tout tremble et que s’écroule vos dieux immondes
Alors nous vivrons sans dieu ni maître
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03.Les sales caboches
02:24
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Parce qu’il paraît que c’est dans l’air du temps de rester dans le rang tout en faisant semblant,
D’avoir l’air heureux en acceptant le marché cynique de ces drôles de marchands.
Et v’là que r’v’là les drôles de caboches.
Ceux qui ont quelque chose qui cloche mais qui ne se trouvent pas vraiment moches.
Qui se moquent bien de ne pas être comme il faut être.
La dictature de la beauté si tu savais où ils se la mettent
Parce qu’il parait qu’il faut cacher tous nos défauts, ne rien laisser dépasser et souffrir pour être beau.
Que la beauté c’est la normalité, que la normalité c’est enfin être accepté.
Mais v’là que r’v’là les drôles de caboches.
Ceux qui ont quelque chose qui cloche mais qui ne se trouvent pas vraiment moches.
Qui se moquent bien de ne pas être comme il faut être.
La dictature de la beauté si tu savais où ils se la mettent
Au cul ! Au cul ! Ils se la mettent au cul
Au cul ! Au cul ! Ils se la mettent au cul
Au cul ! Au cul ! Ils se la mettent au cul
La dictature de la beauté ils se la mettent au cul
Dans ce meilleur des mondes où tout doit être parfait ils voudraient nous voir culpabiliser
Et tout faire pour enfin arriver à ces icônes de beauté qu’ils nous ont préfabriquées.
Mais v’là que r’v’là les drôles de caboches.
Ceux qui ont quelque chose qui cloche mais qui ne se trouvent pas vraiment moches.
Qui se moquent bien de ne pas être comme il faut être.
La dictature de la beauté si tu savais où ils se la mettent
Au cul ! Au cul ! Ils se la mettent au cul
Au cul ! Au cul ! Ils se la mettent au cul
Au cul ! Au cul ! Ils se la mettent au cul
La dictature de la beauté ils se la mettent au cul
A tout ceux qui voudraient nous imposer des critères de beauté, nous formater…
Écoute nous chanter : La dictature de la beauté on se la met au cul !!
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04.Au comptoir
04:30
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Elle passe toutes ses journées accoudée au comptoir au bar en face de l’usine
Elle n’est pas là pour boire bien que ce soit dur à croire à la vue dépitée de sa mine
Elle passe toutes ses journées, personne n’ose lui parler
Son regard plein de haine, d’amertume et de peine
Elle reste à cogiter et quelques fois à s’marrer
Mais son rire à quelque chose qui nous fait flipper
Ici tout le monde la connaît, ça fait bien des années qu’on la voit se faire avaler par l’usine
Lorsqu’elle était au bar ses discussions passionnées parlaient d’autogestion, sans patron
Mais ici comme ailleurs l’usine l’a recrachée, à peine le temps de mendier quelques indemnités
Les copines, les copains, tous dans la même galère, s’promettaient à jamais qu’ils resteraient fiers
Les années ont passé, tant de luttes acharnées n’ont pas empêché l’usine de fermer
Et pourtant ils y croyaient et pourtant ils en rêvaient qu’un jour leurs combats les mèneraient
A une vie meilleure, à des lendemains qui chantent
A devenir autre chose que des pions qui se lamentent
Et puis vint le jour où elle est arrivée, elle nous a tous salués
A payé sa tournée et nous a expliqué
Qu’il fallait toujours lutter, lutter pour exister
Quand les verres se sont levés et qu’ils se sont cognés,
Les murs se sont mis à trembler
L’usine avait disparu, l’usine avait fondu
Elle s’était vengée, elle l’avait rasée
Résister pour exister !
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5. |
05.Révolution
03:22
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J’vais pas t’attendre à en crever, je n’ai pas pour moi l’éternité.
Souvent au loin je te vois passer, des fois si près que je sens ton souffle m’enivrer.
Je t’ai maudit cent fois mille fois quand je comprenais que ce soir encore tu serais pas là.
Je t’ai tellement désiré, tellement crié… mais c’est souvent résigné que je suis rentré me coucher.
Et pour pas t’oublier, pour continuer de rêver, j’écris ton nom sur les murs de la ville endormie.
Et pour pas t’oublier, je m’obstine acharné à gueuler ton nom oh toi ma belle insoumise.
Oh toi ma belle le jour où enfin tu seras là, la liberté nous tendra les bras
Le jour où enfin tu te décideras, on marchera ensemble en gueulant ton nom.
Révolution
Ce jour-là tu verras une nouvelle vie commencera, elle sera faite de joie elle sera sans leurs lois.
On pensera au passé on n'aura rien à regretter
Les patrons s’enfuiront au son de nos chansons.
Il n’y aura plus de prison on oubliera le pognon,
Il n’y aura plus de misère on sera tous sœurs et frères.
On aura tout à reconstruire et tant de choses à s’dire.
On aura un avenir on pourra enfin vivre !!
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6. |
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Pour nous ce n’était plus possible, là-bas la vie nous semblait plus facile.
A la télé on l’voit bien, là-bas on ne manque de rien.
Tout l’monde à l’air si heureux, tout l’monde à l’air d’avoir ce qu’il veut.
La bagnole, la maison… y a même les enfants qui jouent dans le jardin.
Mais pour nous non y avait rien de tout ça,
Car pour nous dans la vie c’était pas comme ça.
Car pour nous y a toujours eu, rien que la galère,
Car pour nous y a toujours eu que la misère.
Alors on a payé pour pouvoir voyager,
On a tout sacrifié pour cette vie rêvée.
On a tellement souffert, en chemin tant de fois connu l’enfer.
On a perdu tant de sœurs, tant de frères.
Mais pour nous non y avait rien de tout ça,
Car pour nous dans la vie c’était pas comme ça.
Car pour nous y a toujours eu, rien que la galère,
Car pour nous y a toujours eu que la misère.
Combien sommes-nous à vouloir fuir la misère ?
Et dis-moi combien sommes-nous agglutinés derrière les frontières ?
Car pour nous non y avait rien de tout ça, car pour nous dans la vie c’était pas comme ça.
Car pour nous y a toujours eu rien que la galère, car pour nous y a toujours eu que la misère.
Effectivement, ici rien n’était comme on l’avait imaginé.
Ici on ne te regarde pas, ici non, t’existes pas.
Ils m’ont envoyé pourrir au fond d’un trou, et c’est tout.
Et j’y vois que des barbelés, et c’est tout.
Mais pour nous non y avait rien de tout ça,
Car pour nous dans la vie c’était pas comme ça.
Car pour nous y a toujours eu rien que la galère,
Car pour nous y a toujours eu que la misère.
Combien sommes nous à vouloir fuir la misère ?
Et dis moi combien sommes nous agglutinés derrière les frontières ?
Car pour nous non y avait rien de tout ça, car pour nous dans la vie c’était pas comme ça.
Car pour nous y a toujours eu rien que la galère, car pour nous y a toujours eu que la misère.
Alors on est rentrés plus ou moins obligés
Alors on est retournés dans notre galère, on est retournés dans notre misère.
Et c’est peut-être mieux comme ça.
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